Les chutes de hauteur restent la première cause d’accidents graves sur les chantiers. Dans ce contexte, la vérification d’un échafaudage roulant n’est pas une option mais une obligation réglementaire clairement encadrée par le code du travail. Pour l’entreprise utilisatrice, ce contrôle conditionne la sécurité des opérateurs, la continuité du chantier et la responsabilité pénale du chef d’établissement.
Vérifier un échafaudage roulant, c’est s’assurer que l’équipement de travail est conforme, stable et adapté aux travaux en hauteur envisagés. C’est aussi éviter un arrêt immédiat du chantier lors d’un contrôle, ou pire, un accident du travail aux conséquences humaines et juridiques lourdes.
Avant d’entrer dans la check-list opérationnelle, il est indispensable de rappeler le cadre réglementaire précis qui s’impose à tous les échafaudages roulants… et de choisir un échafaudage roulant selon son chantier pour partir sur une base vraiment adaptée.
La vérification d’un échafaudage roulant est exigée par le code du travail car il s’agit d’un équipement de travail exposant directement les opérateurs aux risques de chute. Dès lors qu’un salarié travaille en hauteur, la protection collective devient prioritaire et l’échafaudage doit offrir des garanties de stabilité, de résistance et de sécurité.
Pour l’entreprise utilisatrice, cette vérification permet de prévenir les accidents du travail, mais aussi de démontrer sa conformité réglementaire en cas de contrôle ou d’incident. Un échafaudage non vérifié est réputé non conforme, même s’il est neuf ou loué.
En pratique, contrôler l’échafaudage roulant avant utilisation réduit les interruptions de chantier, limite les risques juridiques et sécurise l’ensemble des travaux en hauteur. Selon le contexte, il est aussi utile de comparer échafaudage roulant vs fixe pour cadrer correctement les usages et les contraintes de sécurité.
Le cadre réglementaire applicable aux échafaudages roulants repose sur le code du travail et l’arrêté du 21 décembre 2004. Ce texte définit précisément les examens obligatoires à réaliser avant toute mise en service d’un échafaudage, à recouper avec la réglementation d’un échafaudage roulant pour rester carré en cas de contrôle.
Trois examens sont imposés : l’examen d’adéquation, qui vérifie que l’échafaudage est adapté aux travaux prévus, l’examen de montage et d’installation, qui contrôle la conformité au plan et à la notice fabricant, et l’examen de l’état de conservation.
Cette méthode est reconnue par les organismes de prévention comme l’OPPBTP et l’INRS. Toute vérification incomplète entraîne une non-conformité immédiate, avec un risque d’arrêt du chantier.
La vérification d’un échafaudage roulant doit être réalisée avant sa première mise en service sur le chantier. Elle est également obligatoire après chaque remontage, modification de configuration ou déplacement significatif. En clair, dès que vous refaites le montage d’un échafaudage roulant, vous repartez sur une vérification complète.
D’autres situations déclenchent une nouvelle vérification : tout arrêt prolongé, sans durée minimale fixée par les textes, ainsi qu’un choc, un incident ou des conditions météorologiques susceptibles d’avoir affecté la stabilité de l’équipement.
Identifier clairement ces déclencheurs permet d’éviter toute zone grise en cas de contrôle. Mettre en place une procédure systématique garantit la conformité et la sécurité des opérateurs avant chaque utilisation.
La responsabilité de la vérification avant utilisation incombe à l’entreprise utilisatrice ; le loueur et le fabricant restent responsables de la conformité réglementaire et de l’état initial du matériel qu’ils mettent à disposition.
Ces vérifications doivent être effectuées par une personne compétente, disposant des connaissances techniques nécessaires et, idéalement, d’une formation reconnue pour les échafaudages roulants, telle que le dispositif R457.
Cette organisation permet de sécuriser juridiquement le chantier. En cas d’accident, la désignation claire du vérificateur et la traçabilité des contrôles sont déterminantes.
L’absence des documents exigés (notice, résultats des vérifications) constitue un manquement réglementaire susceptible d’entraîner une non-conformité. L’entreprise utilisatrice doit être en mesure de présenter plusieurs pièces en cas de contrôle de l’inspection du travail.
Parmi les documents exigés figurent la notice du fabricant et les résultats des vérifications avant mise en service et après événements ; la notion de “PV de réception” n’est pas formellement prévue par les textes pour les échafaudages roulants.
L’affichage sur l’échafaudage (signalétique, état de conformité) est recommandé par les organismes de prévention, mais n’est pas explicitement rendu obligatoire par les textes.
La structure de l’échafaudage doit être contrôlée en priorité. Vérifiez l’état des montants, cadres, diagonales et assemblages, sans déformation ni corrosion excessive.
Les roulettes doivent être en bon état, correctement fixées et équipées de freins fonctionnels. Les stabilisateurs et appuis doivent être présents, réglés et adaptés au sol : si vous avez un doute, référez-vous à des conseils pour stabiliser un échafaudage roulant avant d’autoriser l’accès.
Toute anomalie sur la base ou les roues remet en cause la stabilité globale et interdit la mise en service immédiate.
Les planchers doivent être antidérapants, correctement positionnés et solidement fixés à la structure. Aucune déformation ou fissure ne doit être visible.
Les trappes d’accès doivent fonctionner librement et se refermer correctement. Les plinthes doivent être mises en place lorsque le risque de chute d’objets existe, conformément à l’analyse de risques et à la notice du fabricant.
Ce contrôle garantit une plateforme de travail sécurisée pour les opérateurs en hauteur.
Les garde-corps, lisses et sous-lisses doivent être installés conformément à la notice fabricant. Leur absence constitue un risque immédiat de chute.
L’accès à l’échafaudage doit être sécurisé, sans improvisation. L’environnement doit être évalué : sol plan, absence d’obstacles, conditions météo compatibles, et contexte d’usage (par exemple échafaudage roulant intérieur vs extérieur).
Une analyse rapide de l’environnement évite les accidents liés au basculement ou au déplacement incontrôlé.
Une vérification visuelle régulière avant utilisation est recommandée par les organismes de prévention, elle n’est pas explicitement définie comme une obligation journalière par les textes.
Ce contrôle rapide porte sur les freins, la stabilité, les planchers et les garde-corps. Il permet de détecter immédiatement une anomalie évidente.
La formalisation écrite de la vérification visuelle relève de l’organisation interne de l’entreprise ; elle n’est pas imposée réglementairement.
Aucune périodicité chiffrée (mensuelle, trimestrielle, etc.) n’est fixée par les textes, la vérification est obligatoire après montage, remise en service et après tout événement susceptible d’affecter la sécurité.
Elle est également obligatoire après tout événement susceptible d’affecter la sécurité : choc, tempête, modification ou arrêt prolongé.
Cette inspection engendre un rapport de vérification consigné dans le registre de sécurité du chantier.
L’entretien régulier d’un échafaudage roulant prolonge sa durée de vie et maintient son niveau de sécurité. Le nettoyage après usage et un stockage adapté préviennent la corrosion et l’usure prématurée.
Les pièces défectueuses doivent être remplacées par des éléments d’origine ou explicitement reconnus compatibles par le fabricant, conformément à la notice. Au moment de choisir le matériau, pensez aussi à trancher alu ou acier pour un échafaudage roulant selon l’usage et l’environnement.
Lors des déplacements, aucune personne ne doit se trouver sur l’échafaudage. Le déplacement de l’échafaudage doit être réalisé sur un sol plan, dégagé et résistant, roues débloquées, puis freins remis en place avant toute utilisation ; pour cadrer les bons réflexes, consultez aussi comment déplacer un roulant en sécurité.
Pour faciliter la conformité, il est recommandé d’utiliser un modèle de rapport de vérification et une fiche de contrôle journalière standardisés.
Ces documents permettent de consigner les examens réalisés, les anomalies détectées et les actions correctives mises en place.
Télécharger un modèle conforme simplifie la traçabilité et sécurise l’entreprise en cas de contrôle ou d’accident.